Ambroisine, la sonneuse de cloche à Pomps

 

Par Pierre FROUTE

 

 

 

Les sonneries de la cloche ont rythmé pendant de nombreuses années notre quotidien. Dès l‘aube, l’angélus avec ses neuf coups suivis d’un carillon appelait à la prière suivi de celui de midi puis du soir. Comment de ne pas évoquer ce tableau de Jean François Millet (1814-1875) peintre de la ruralité, reproduit sur le calendrier des Postes de notre enfance, qui représente un couple de paysans interrompant leur travail en entendant sonner l’angélus, pour prier la tête baissée en signe de recueillement. En dernier lieu, seuls furent maintenus les angélus de midi et du soir.

            Le Dimanche et les jours de fêtes religieuses, une sonnerie annonçait la messe à trois reprises : une heure avant, une demi-heure avant, un quart d’heure avant et au moment de rentrer dans l’église.

            Pour nos ancêtres et pour la plupart d’entre nous, la cloche a carillonné pour notre baptême et pour notre mariage. Le glas, sonnerie au tempo régulier et très lent est annonciateur de l’agonie, de la mort et des obsèques.

            A ces sonneries religieuses, s’ajoute le tocsin aux à-coups répétés et prolongés pour signaler un évènement grave comme l’incendie et également la mobilisation générale le1er août 1914 et le 1er septembre 1939. Il sonnera la joie de la Victoire les 11 novembre 1918 et   8 mai 1945.

            Jeanne Ambroisine Joandet Herré (1859 - 1950) était notre “sonneuse “de cloches. Pendant de nombreuses années, tous les jours et par tous les temps, cette femme menue et de petite taille quittait son domicile, maison en face de la ferme Herré, pour sonner l’angélus et pour toutes les cérémonies religieuses.

            Elle était sacristine : chargée de l‘entretien des vêtements sacerdotaux, des objets et linges du culte, de la fabrication des hosties et du ménage de l’église.

            Vers 1940, la fonction de sonneur fut assurée par René Menaud Armagnac, chantre et garde champêtre et par son épouse Justine.

 

            Ambroisine, couturière de son métier, assurait également à l’école publique les cours de couture qui avaient lieu les mercredi et vendredi après midi. A sa mise à la retraite, ces cours furent confiés à Lucia Pédegert et Marie Marcou.