POMPS 1814

POMPS, 1814 par Pierre FROUTE

Jean Henri Cazaux (1893-1985) m’a rapporté, à plusieurs reprises, que des officiers anglais avaient bivouaqué dans sa propriété de Labastide après la bataille du 27 février 1814.

 

Cette tradition orale mérite d’être confrontée avec les récits de la campagne de France en Béarn.

 

Après la défaite à Vitoria (Espagne), le 21 juin 1813, l’armée française doit repasser les Pyrénées. Dés le 1er juillet, Napoléon nomme le maréchal Jean de Dieu Soult pour réorganiser l’armée française. L’armée anglaise commandée par le Marquis de Wellington poursuit sans relâche les Français. Le 27 février 1814, Wellington décide d’attaquer à Orthez la Ière division française commandée par le général Foy. Une furieuse bataille se déroule dans le secteur Orthez—St Boès. Le village de St Boès est pris et repris cinq fois. Le général Foy est blessé et Wellington est victorieux. Le bilan est lourd : 2300 hommes hors de combat chez les anglais, 539 morts et 2052 blessés ou prisonniers dont plusieurs officiers chez nous.

 

Un monument commémoratif a été érigé en 1904 sur la route de Dax (voir photo jointe).

 

Après la bataille, Soult poursuit sa retraite par le Nord du département sur les territoires des Landes, du Gers vers Tarbes laissant la zone Sud à Wellington qui ne la connaît pas et sera donc ralenti.

 

A partir de Sault-de-Navailles, l’occupation anglaise se poursuit et dans la matinée du 06 mars 1814, un détachement de cavalerie pénètre à Pau pour vérifier si des forces ennemies sont présentes. Le 07 mars arrivent une brigade de cavalerie et une brigade d’infanterie mais le 10 mars, ces troupes reprennent la marche vers Tarbes.  

Pour rejoindre Pau, ces troupes ont du emprunter la route du Pont Long et passer sur le territoire de Pomps ou vraisemblablement Labastide était une des rares fermes importantes sur le bord de cette voie.

Dés lors, un bivouac des officiers a pu être installé dans la cour de ferme à Labastide où s’élevaient des arbres dont un chêne qui a été abattu récemment et qui était le seul témoin de cette scène.

 

La tradition orale rejoint ainsi la réalité historique.

 

 

                                                    Pierre FROUTE

 

 

 

Sources : divers articles sur internet