MAIRIE DE POMPS
QUELQUES DELIBERATIONS
QUI ONT MARQUE NOTRE COMMUNE
DES ANNEES 1860 à 1900
Par Alain COUSTET
Empire Français
Nous, Préfet des Basses-Pyrénées, Commandeur de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur, arrêtons :
Après avoir donné lecture de l’arrêté, nous avons demandé à Mr Durey-Larroche Jean, s’il avait l’intention d’accepter les fonctions de maire de la commune de Pomps, en remplacement de Mr DUVIGNAU, démissionnaire. Sur sa réponse affirmative, nous l’avons invité à prêter le serment prescrit par l’article 14 de la Constitution, ce qu’il fait, en ces termes :
« je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l’Empereur ».
Ensuite, l’avons déclaré installé dans ses fonctions de maire.
POMPS, l’an 1867 et le 23 juin
ECOLE 1867
En 1867, les sieurs COSTEDOAT de Pomps et LARQUE de Bouillon demandent à la commune le paiement du loyer dû pour une maison d’école qu’ils louent à la commune. La commune de Pomps est en effet en train d’emménager un local communal accolé à l’église en maison d’école. Aucun local communal n’étant encore destiné à l’école, la commune loue à Mr COSTEDOAT, qui est aussi instituteur, un local dans sa maison.
ECOLE 1868
La commune a une population de 347 habitants, l’école est fréquentée par 32 élèves, le conseil est d’avis d’entretenir une école mais sans instituteur adjoint. Il fixe la rétribution de l’instituteur communal de la manière suivante :
Rétribution de 19 élèves payants à raison de 1F25 par mois, laquelle rétribution est payable par les familles aisées, soit 137F75
Traitement fixe 200 F
Supplément communal après 5 ans d’exercice 262.25 F
Total du traitement 600 F
Le conseil est d’avis pour l’ouverture d’un cours pour adultes mais ne peut rien voter pour son entretien.
1868
Le 10 mai 1868, Mr le maire ayant exposé que dans l’intérêt de la conservation des propriétés rurales soit communales soit particulières, il serait nécessaire de demander la nomination d’un garde-champêtre.
Le Conseil est d’avis et fixe le traitement annuel du garde-champêtre à 6 francs.
1869 Latrines de l’école
Vu l’urgence qu’il y a de terminer les latrines de l’école, est avis de voter la somme de 34.75 FRS à cet usage.
1869 Ecole
Considérant qu’un cours d’adultes a été ouvert l’hiver dernier et qu’il a été dirigé avec zèle et dévouement par l’instituteur, la commune n’ayant, à regret, rien pu voter, faute de fonds pour la tenue de ce cours, estime équitable la somme de 40 Frs que Mr le Préfet lui accorde sur le fonds de l’Etat, pour la bonne direction qui a été donnée à l’école du soir.
1870 Proclamation de la République 1870
Le gouvernement Impérial a amené l’étranger en France par son imprévoyance et s’est enfin écroulé sous le poids de ses fautes.
A l’approche d’un implacable ennemi qui s’avance sur notre capitale, le peuple de Paris a proclamé la République et a pris des mesures urgentes pour la défense de la Patrie en constituant un gouvernement de Défense Nationale.
Ce gouvernement a pris à tâche une entreprise bien pénible et bien périlleuse. Le conseil municipal de Pomps, s’associe de grand cœur, à tous ses efforts. Il peut donc compter sur tout son dévouement. Aucun sacrifice ne lui paraitra trop grand pour la sécurité de l’œuvre importante qu’il a entreprise.
Le pays est en péril, que toutes les forces de la Nation se lèvent et s’unissent d’un commun accord au Gouvernement récemment proclamé, jusqu’à ce que l’étranger ne souille plus de son pied le sol sacré de la Nation. Vive la République.
Garde Nationale Sédentaire le 25 août 1870
Membres du conseil de recensement
5 membres du Conseil municipal
5 citoyens aptes au service ordinaire
1. Camguilhem 1. Joulieu
2. Costedoat 2. Camgrand
3. Arnaudet 3. Joandet
4. Darrouzet 4. Durey-Lasserre
5. Duvignau 5. Dupuy- Brana, aîné
Liste des Gardes Nationaux
1. Arnaudet Jean 29.Joandos-Troubetot
2. Bacqué, fils 30. Joandet- Herré
3. Bellé Jean 31. Joulieu Jacques
4. Bordenave Pierre 32. Lacadée Jean
5. Bourdieu François 33. Lescurat Jean
6. Camguilhem Brasouqué 34. Lafargue Paul
7. Camguilhem Montesquieu Jean 35. Lapeyre fils
8. Camguilhem Montesquieu Pierre 36. Larqué-Gassie
9. Camguilhem Troubet
37. Larqué-Prechou
10. Camgrand Bernard
38. Latreille Mathieu
11. Camguilhem Canet Pierre
39. Larrus Pierre
12. Carsuzaa Jean 40. Labat Arnaud
13. Casaux Labastide
41. Matibet Jacques
14. Crampes Régent 42. Matibet Jacques-Esperit
15. Coupet Jean 43. Marcou Pierre
16. Debaigt Dominique 44. Malompret Arnaud
17. Ducos-Caussio 45. Menaud Bernard
18. Dufourcq Jean 46. Montaner Jean
19. Dupuy fils 47. Monterou Pierre
20. Dupuy-Brana aîné 48. Petit André
21. Dupuy-Brana, 2ème né 49. Petrou Jean
22. Dupuy-Mondeu 50. Pébelier Paul
23. Ducos-Menich 51. Pébelier Jean
24. Durey-Lasserre 52. Pinoges jardinier
25. Durey-Néracq 53. Sainte Cluque Jean
26. Fourcade 54. Sabatier André
27. Gauzote 55. Teulé Jean
28. Haurou 56. Tronca Joannes 57. Trubasset Jacques
Liste des Officiers, Sous-officiers et Caporaux
Capitaine : Durey-Lasserre
Lieutenant : Haurou Martin
Sous-lieutenant : Camguilhem-Montesquieu jean
Sergent Major : Camgrand Bernard
Sergent Fourrier : Durey-Néracq
Sergents (4) : Carsuzaa - Camguilhem-Troubet Bernard
Tronca Joannes – Lescurat Jean
Caporaux (8) : Camguilhem – Brasouqué Jean - Malompret Arnaud
Matibet Jacques – Dupouy Pierre – Dupuy Michel
Camguilhem-Canet Pierre – Larqué –Péchou Dominique
Larqué-Gassie
Tambour : Montaner Jean
Effectif de la Garde Nationale Sédentaire de Pomps au 31 octobre 1870
Liste générale : 57
Gardes nationaux ayant été mobilisés : 8
Reste pour effectif Garde Nationale Sédentaire : 49
Eglise
L’an 1874, le 11 janvier
Le conseil de Fabrique sollicite l’autorisation d’accepter un legs de 200 francs fait à l’église de Pomps par feu Mr Vignancour, décédé à Pau, et d’employer cette somme à la restauration de la voûte de la dite église qui demande d’urgentes réparations.
Pont du Luy
Le 17 juin 1876
Une subvention de 571 francs est accordée à la commune pour lui faciliter l’exécution des travaux de construction d’une passerelle sur le Luy de Béarn, chemin vicinal ordinaire n°1 dit de Morlanne. Accepté.
Ecole – Mairie
Le 15 juillet 1877
Le conseil demande l’achat d’une carte cantonale de la France, indiquant les régions et subdivisions de régions, les corps d’Armée ainsi que les circonscriptions de l’Armée Territoriale. Cette carte sera accompagnée d’un ouvrage intitulé : « Nouvelle organisation militaire de la France et son fonctionnement ». Cette carte devra être apposée dans chaque mairie.
Ecole
Le 13 juillet 1882
Mr le maire soumet les plans et devis dressés par un architecte de Pau, concernant le construction d’une maison d’école, ajoute qu’il existe sur la commune au lieu-dit CAM de PATTES, un terrain appartenant au sieur Dupuy-Cazenave, très convenable sous tous les rapports pour l’emplacement de la maison d’école à construire, que ce terrain peut être acquis au prix e 800 francs les 19 ares.
Au total, la construction coutera y compris les frais d’acquisition du mobilier scolaire, et du terrain, un total de 15300 francs. La commune dispose de 3000 francs par emprunt de 30 ans (1883-1912) et demande donc une subvention de 12300 francs.
Note : la commune ne possédait pas de local d’école. An 1868, elle aménage un local à cet usage qui touche l’église et sert aussi de mairie. Les bâtiments sont dans un périmètre château, église, école, mairie. Le conseil décidera en 1882 de recentrer le local école par rapport à l’extension du village qui se fait vers la voie de communication Sault –Pau. On verra plus tard que même l’église a eu son projet de déplacement qui n’a pas abouti.
Presbytère
Le 22 juin 1884
Le conseil expose que l’état de délabrement dans lequel se trouve actuellement le presbytère demande certaines réparations afin de le rendre convenablement habitable. Le mur de clôture du jardin menace ruine, l’appentis de la grange est près de tomber, le plancher de la cuisine actuelle est dans un état d’insalubrité qui doit être attribué à l’humidité du sol et a sa mauvaise exposition vers le Nord.
Il faut donner une autre destination à cet appartement et à établir une cheminée dans la chambre attenante à la salle à manger où Mr le Desservant pourrait faire sa cuisine.
Ecole
Le 05 octobre 1886
Mr le maire expose : notre petite parcelle de bois communal produisait le bois nécessaire au chauffage de l’ancienne école mais, comme la nouvelle salle de classe n’a pas de foyer et de trouve munie d’un poêle, les fagots ne sauraient suffire, il faut du bois rondin ; il faut donc vendre chaque année soixante fagots et en affecter le prix à l’achat de rondins pour le poêle.
1886
La fabrique de l’église de Pomps sollicite comme d’habitude une subvention communale de 60 francs pour le salaire de chantre.
1887
Requête établie par Pinoges Jean, marchand de vins en gros et Camguilhem Jean, débitant de tabac, domiciliés à Pomps.
Considérant que le sieur Pinoges a besoin de recourir journellement au bureau de Morlanne pour obtenir les papiers de boissons qu’il déclare faire enlever de son chai,
Considérant qu’une distance de plus de cinq kilomètres sépare son établissement du susdit bureau,
Est d’avis qu’une recette Buraliste soit établie à Pomps chez le sieur Camguilhem Jean, débitant de tabac pour les besoins et les commodités des services.
Luy
Le 13 Aout 1890
La construction du pont sur le Luy tarde par manque de fonds. Mr Vignancour, rentier, domicilié à Pomps, s’engage à prêter la somme de 250 francs sans intérêts à la commune.
Poste
Le 04 juin 1983
Considérant que le bureau de poste est établie à Morlanne depuis plus de 30 ans, que le service a lieu depuis plus de 28 ans par deux facteurs, que depuis deux ans un troisième facteur y a été adjoint, récemment un 4ème facteur a été nommé résidence à Mazerolles avec communication à la boite aux lettres de Larreule avec le 3ème facteur. Pour les communes de Mazerolles, Larreule, Bouillon, Pomps, il serait facile d’établir une correspondance directe et jour par jour avec ces commues en modifiant le service : le 1er facteur aurait sa résidence à Mazerolles et ferait le service de cette commune avec Larreule et Bouillon, le facteur qui porterait tous les matins sa correspondance au bureau de Morlanne permettrait au 2ème facteur qui desservirait Pomps, Gëus et Uzan d’avoir correspondance directe et sans retard avec les dites communes en y ajoutant même celle de Morlanne. Cette dernière aurait encore l’avantage d’avoir le 3ème facteur a sa seule disposition.
I l faudrait donc diviser le service du bureau de poste de Morlanne en 3 facteurs dans l’ordre suivant :
- un facteur spécial pour le service de Morlanne
- un 2d facteur pour le service de Pomps, Gëus et Uzan avec une seconde levée obligatoire au retour pour les communes de Gëus et Pomps.
-un 3ème facteur pour le service de Mazerolles, Larreule et Bouillon.
En adoptant ces modifications, les correspondances seraient distribuées à Pomps chaque jour vers10 h du matin et les réponses pressées pourraient être facilement expédiées à la 2d levée de boîte au retour de la distribution de Gëus et Uzan.
Il en résulterait une avance de plus de 3 heures pour la distribution et de 24 heures pour la réponse sachant qu’actuellement la distribution à Pomps n’a lieu qu’entre une et deux heures du soir et sans réponse jusqu’au lendemain.
Le conseil demande donc à l’Administration d’écouter les vœux légitimes et unanimes des habitants de Pomps.
2 juin 1897
Considérant que la mairie (ancien bâtiment de l’école situé contre l’église) est en très mauvais état, qu’il est impossible de mettre les archives en sureté, les murs sont lézardés, la porte et les contrevents vont tomber en lambeaux, les croisées n’ont plus de carreaux de vitre, la charpente est vermoulue et la toiture est trouée en plusieurs endroits.
Le conseil propose donc la construction d’une nouvelle mairie sous le préau, qui est très vaste, de la nouvelle école.
De plus l’emplacement de la nouvelle mairie serait un avantage pour l’instituteur qui est aussi secrétaire de mairie par rapport à l’éloignement de la mairie actuelle délabrée.
Le conseil accepte l’étude des travaux et demande un devis.
18 février 1900
Mairie
Le conseil de décide à construire une nouvelle mairie, le projet de 1897 n’ayant pu aboutir faute de fonds.
Il reprend les bases de l’étude faite alors, mais préfère adosser le bâtiment au préau de l’école, dans le jardin de l’école.
10 juin 1900
Mr le maire expose à l’assemblée que certains propriétaires de la commune réclament l’autorisation de planter des vignes américaines dans leurs propriétés sur le territoire de Pomps. Accepté
26 mai 1901
Mr le maire expose : « une souscription ouverte en faveur d’une nouvelle église réclamée, dit-il, par la majorité de la population de Pomps, a produit une somme de 4200 francs qui, avec un secours de la Fabrique et secours de l’Etat, permettra de procéder à la construction d’une nouvelle église qui serait bâtie plus au centre du village de façon à donner satisfaction à la plus grande partie de la population ». Mr le maire demande au conseil de se prononcer en faveur de la nouvelle construction et la vente de la vieille église dont le produit serait affecté à la nouvelle. Il ajoute que la vieille église menace ruine, qu’un devis de restauration de 6000 francs a été présenté et qu’on n’aura jamais qu’une vieille construction, entrainant d’autres dépenses dans peu d’années.
Mr de Domecq, membre du conseil, propriétaire habitant du château de Pomps prend parole et répond à Mr le Maire qu’il ne consentira pas à la construction d’une nouvelle église. Le cimetière lui-même ne saurait être déplacée et ses ancêtres sont enterrés dans l’église ;
Il demande que le projet de restauration de l’ancienne soit mis à exécution dans les plus brefs délais, car il y a urgence, ajoutant qu’une personne des plus honorables de la commune (Mr Vignancour) se charge de la plus grande partie des frais de restauration et que lui-même y contribuera pour sa part.
On procède alors au vote secret.
Le dépouillement donne le résultat suivant :
Nombre de votants : 10
Nombre d’exprimés : 10
Majorité absolue : 6
Pour la nouvelle église : 5
Pour la restauration : 5
Sans majorité, le projet est ajourné.
2 juin 1901
Nouveau vote pour le même projet avec les mêmes opposants. Le vote à bulletins secrets donne les mêmes résultats.
Le projet est à nouveau ajourné.
9 octobre 1901
Séance pour le même projet
Vote qui donne le même résultat Ajourné
Janvier 1902
La vieille école, qui sert actuellement de mairie, sera livrée à l’entrepreneur. Tous les matériaux en bon état seront récupérés pour la nouvelle salle.
La charpente de la vieille école sera employée telle qu’elle est. La couverture sera en ardoises. Trois fenêtres de la vieille école seront employées, boiseries et pierres de taille ainsi que la porte avec ses pierres de taille. Il sera aussi fait usage des poutres, solives et planches de la vieille école.
Un girouette sera posée sur le toit de la nouvelle construction.
Les travaux commenceront le 15 février 1902 et terminés le 10 juillet suivant.
24 juillet 1904
Ecole
Mr le maire expose les besoins de l’école. Le matériel géographique est très incomplet. Il ne comprend que quatre cartes en bon état offertes par un généreux donateur cette année. Il serait nécessaire de procurer un globe terrestre et 3 nouvelles cartes.
De plus, la bibliothèque ne renferme que cinquante volumes environ, en bon état. Ce n’est pas suffisant pour une école fréquentée par plus de 40 élèves. Le conseil sans ressources est d’avis de demander à Mr le Ministre de l’Instruction Publique : 1 globe-terrestre, 3 cartes Vidal-Lablache ( France départements, Europe, Planisphère) et des ouvrages concernant surtout l’agriculture (cultures, engrais, machines) et l’enseignement ménager.
5 Août 1906
Mr le maire expose : notre école est dépourvue d’eau. Un puits est nécessaire soit pour les besoins du ménage de Mr l’instituteur, soit pour l’hygiène de 40 élèves qui la fréquentent soit pour celle de l’école.
D’après les plans et devis que j’ai fait établir par Mr Joandos Jean de Pomps, la dépense totale du puits est estimée à 120.44 Frs à savoir creusage 48.44 F, maçonnerie 45 F, toiture 27 F Devis accepté
4 Août 1909
Mr Le maire expose : il faut délibérer sur la demande de Mr Durey, propriétaire à Pomps, qui décide faire don d’un autel pour l’église de Pomps. Le conseil accepte le don à condition que les autels qui existent déjà ne changent pas de place, le nouvel autel ne doit pas masquer les autres.
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